Rubaiyat ( .. )
"Dites-moi", leur dis-je en renversant nonchalamment la choppe sur les genoux de mon ami qui se tenait à ma gauche, "avez-vous préparé cette scène débile avant de débarquer ici, ou venez vous de l'improviser, comme une petite troupe de saltimbanques dérangés ?". Je donna un coup de poing dans la figure de l'homme à ma droite et sauta en l'air, renversant ma chaise en arrière. La taverne se réveilla comme tout le monde se ruait vers la sortie ( sauf le type obèse ), et dans la confusion, je me fraya un chemin jusqu'au bar. Avec mon dos dégagé, je dégaina mon épée et me retourna pour leur faire face.
Deux des voyous se ruèrent vers moi, alors que le troisième se déplaçait vers la porte, certainement pour m'empêcher de fuir. L'un des attaquant était armé d'une épée longue sérieusement ébréchée, alors que l'autre - des tâches de bière ornant maintenant son derrière - portait deux longs couteaux. Le voyou armé d'une épée longue brandissait son arme à moitié au dessus de sa tête, et hurlait de toutes ses forces tout en se rapprochant rapidement. Son ami était juste derrière, prêt à plonger un couteau ou deux dans mon torse si je réussissait à parer le coup d'épée.
Je me déplaçait à gauche le long du bar, pour avoir le premier voyou entre moi et celui avec les deux couteaux. Lorsque l'épée longue vola dans ma direction, je leva ma propre épée pour la rencontrer, misant sur une manoeuvre de battement, bien que je venait juste d'apprendre cette technique avec un maître d'arme à Sanguine. Je pense qu'il y a comme quelque chose qui vous donne envie d'essayer sur quelqu'un une technique nouvellement acquise.
Alors que nos épées s'entrechoquèrent, je mis toute ma force dans un brusque tour de poignet vers la gauche. Bien que visiblement peu familier avec cette technique, le voyou résista férocement, essayant de maintenir la trajectoire d'origine de son coup. Mais je me suis montré le plus fort, et l'épée de mon adversaire fût déviée dans le comptoir à ma droite, tranchant un morceau de bois de bonne taille.
